De la Thaïlande au Laos: le passage de la frontière
Sabaidii tout le monde,
(Ça ressemble au Thaï mais cette fois c’est du Laotien)
Tout d’abord il faut qu’on vous dise que nous sommes actuellement en Malaisie à Kuala Lumpur et que nous venons de passer près de 2 semaines au Cambodge. Les connexions étaient malheureusement bien trop mauvaises ces derniers temps pour faire le blog d’où notre absence.
Mais tout ça, je vous en dirais plus lors d’une prochaine aventure car pour le moment il faut que je vous raconte le passage de la frontière Thaïlande/Laos et nos 2 jours de descente du Mékong…
Et oui, il a bien fallu se résoudre à quitter notre petit paradis du Secret Garden dans le Nord de la Thaïlande. 
Départ en bus direction la frontière avec le Laos le dimanche 20 Novembre.
Comme nous sommes devenus des gens prévoyants, et bien qu’on nous ait assuré qu’on pouvait se rendre à la gare routière le matin pour acheter nos billets de bus directement sur place avant de partir, nous avons préféré y aller la veille dans l’après midi. Et bien nous en a pris car nous avons quasiment eu les dernières places pour le bus de 8h30 (1er bus du matin).
Sachant que le trajet de Chiang Mai à Chiang Khong la ville frontière côté Thaïlande dur 7h et que le poste frontière côté Laos ferme entre 16 et 18h (rien de plus précis), il nous fallait absolument prendre le 1er bus du matin !
Je disais donc, le samedi après midi veille du départ, on se rend à la gare routière acheter nos places de bus, comme à notre habitude, on prend un tuk-tuk, et arrivé là, quelle ne fut pas notre surprise de nous retrouver en plein milieu d’un hall dans lequel des dizaines de guichets de différentes compagnies se disputent la vedette pour vous vendre leurs billets, et partout, mais alors vraiment partout, tout est écrit en Thaï !!! 
Et quand je dis écrit en Thaï, je vous parle en plus de leur alphabet et non du notre !
Bref là on se dit qu’on a vraiment bien fait de venir la veille!
Dans toutes ces enseignes, on arrive à repérer la principale où quelques mots sont écrits en anglais c’est la compagnie Green Bus, compagnie qu’on avait apparemment repéré comme celle à prendre grâce à plusieurs forums de voyages.
Heureusement la jeune femme au guichet parlait quelques mots d’anglais, suffisamment du moins pour comprendre qu’on voulait 3 places pour le lendemain dans le 1er bus du matin.
Elle tournera son écran d’ordi vers nous histoire qu’on soit tous bien d’accord sur la commande. 
Pour un peu moins de 9€ par place nous voilà donc avec nos billets pour le lendemain matin !
On poussera même le vice à demander à la jeune femme où sera placé notre bus ! 
Donc dimanche 20 novembre nous voilà partis pour l’extrême Nord de la Thaïlande.
Dans le bus nous serons seulement 8 touristes (nous 4 et 2 autres couples) le reste du bus étant occupé uniquement de locaux.
Chez nous quand on dit un bus de ligne on entant par là qu’on monte à la Gare routière et qu’on descend au terminus. Et bien là bas, c’est pas tout à fait ça… disons que c’est plus comme une sorte de grand taxi collectif où chacun monte et descend un peu où bon lui semble !
On verra par la suite que c’est pareil partout en Asie, mais la 1ère fois ça fait bizarre ! Après ça on comprend mieux pourquoi les bus mettent tant de temps pour parcourir si peu de km !
Malgré ça, le trajet se passera sans problème, Yann jouant à son jeu favoris, la DS vous l'aurez compris, et Clément alternant les pauses dodo avec les moments de jeux, bref un trajet des plus sympathiques à travers de beaux paysages.
7h et « quelques » arrêts plus tard, le bus s’arrête dans la rue d’une petite bourgade, ne reste plus à bord que nous les 8 touristes et 5/6 locaux, on ne s’étonne plus, on se dit qu’il y en a bien encore un ou deux qui va descendre ou monter, mais en se penchant par la fenêtre, on voit l’assistant du chauffeur qui sort de la soute notre poussette, puis nos sacs à dos…on ne comprend pas tout, mais ni une ni deux, on prend nos affaires et on descend.
Et bien figurez vous que nous étions arrivés à destination.
Pas de panneau, pas de Gare routière, encore moins d’embarcadère (car il faut prendre une pirogue à moteur pour traverser jusqu’à Huay Xai le poste frontière côté Laos, le Mékong faisant office de frontière naturelle) bref on est déposé là au milieu de nulle part.
Plusieurs chauffeurs de tuk-tuk nous sautent dessus, on ne fait pas attention à eux, le temps de récupéré l’ensemble de nos nombreux bagages puis on se retourne et là et bien il ne reste plus que nous dans la rue. D’abord interloqués, on s’aperçoit très vite d’un petit panneau indiquant que pour l’embarcadère il faut prendre un tuk-tuk et que c’est 30baths ! Malins les Thaïs !
On comprend mieux maintenant pourquoi le bus ne nous a pas déposés à l’embarcadère, ça fait marcher le commerce…
Donc nous voilà reparti pour un tour de tuk-tuk mais avec tous nos bagages cette fois (une première !) désolé, y’a pas de photo, on avait des bagages jusque sur les genoux et se pauvre tuk-tuk qui peinait à avancer.
Quelques minutes plus tard, juste le temps de traverser le bled en fait, nous arriverons enfin à l’embarcadère. Il est 15h, on sort nos passeports et on passe l’immigration Thaï (2 petits guichets qui ont l’air de rien) et on descend prendre notre pirogue…
Et là tout de suite, on comprend que l’aventure va vraiment commencer car on est bien loin des quais et des bateaux qu’on connaît chez nous, là bas et bien il n’y a pas de quais, c’est direct le rivage et pour monter dans la pirogue et bien on met les pieds dans la bouillasse !
Même chose, ne chercher pas les gilets de sauvetage, comme ça sert à rien et bien y’en n’a pas !
Clément tout d'abord sceptique par cette traversée...
Puis rassuré...
Et finallement totallement mort de rire...
Yann aussi sera ravie de cette aventure...
Petite photo du fameux rivage côté Thaï…
Du béton, du béton, et puis tout d'un coup, plus rien que du sable, de la terre et de la bouillasse! bref le Mékong!
Après une petite traversée d’à peine 5minutes qui nous délestera à nouveau de quelques Baths, nous voilà enfin arrivé au Laos.
Bon là, c’est la même: pas de quais, seulement la bouillasse… et nous bien sur, chargés comme des bourricots ! 
Je disais donc on arrive au Laos, et qu’est ce qu’on fait quand on arrive dans un pays ? Et bien comme à chaque fois, il faut remplir toutes les petites fiches d’immigration ! Et quand on est 4 et bien ça fait du boulot !!! En plus ici il y a une fiche supplémentaire pour le visa dont on doit s’acquitter.
31$ et une photo par personne. En fait c’est 30$, sauf le dimanche comme aujourd’hui et les jours fériés où c’est 1$ de plus. Ben voyons!
Alex se met donc à ses travaux d’écriture…
Avec tous les pays qu’on fait, il adore ça je vous raconte pas comment !
Une fois l’immigration passée, et nos droits d’entrée acquittés, nous voilà donc vraiment arrivés au Laos à Huay Xai.
Mon chéri me laissera dans la rue avec enfants et bagages et ira prospecter les GuestHouses.
A partir de là nous procèderons systématiquement de cette façon, ce qui permet d’aller bien plus vite que si nous étions tous ensemble avec tous nos bagages.
Nous nous aidons de notre nouvelle bible (Le Routard) pour faire un premier trie, puis Alex part prospecter, en demandant à voir les chambres…si tout est ok, il réserve et vient nous rechercher.
Pour Huay Xai nous avions repéré une petite GH pas chère 13$ : Arimid GH, très bien pour une nuit et tenue par un couple de Laotiens anciens professeurs de Français.
Un petit bungalow paillote avec 2 lits et même une salle d’eau/wc privée et 2 petites bouteilles d’eau à dispo, pas de grand luxe ni de chichi mais très bien pour le prix de plus sont atout majeur est d’être à 150m de l’embarcadère du lendemain.
Le temps qu’Alex retraverse tout le village pour venir nous rechercher, qu’on y aille, qu’on s’installe…il est 17h passé, on décide malgré tout d’aller voir à l’embarcadère pour acheter nos billets pour le bateau du lendemain matin sachant que dans les guides les slow boat (comprenez bateaux lents) pour la descente du Mékong partent à 9h.
Comme vous l’imaginez le bureau sera fermé, heureusement en remontant après l’immigration, en arrivant dans le village, j’avais vu des bureaux de ventes de billets et d’excursions… du coup le soir en allant diner dans le village, on est passé par un des bureaux encore ouvert et on a pu acheter nos billets pour le lendemain moyennant une petite commission bien entendu, mais au moins on avait nos billets…
La vendeuse nous dira qu’en fait le bateau part à 11h30, mais qu’ils vendent des billets pour 11h (histoire que tout le monde soit bien là à l’heure) mais malgré ça, il faut quand même être à l’embarcadère à 9h parce que c’est un peu la cohue… 
Bon, on se dit que c’est surement une coutume du pays que de vouloir embrouiller le touriste avec ces histoires d’heures, du coup pas de souci on sera bien à l’embarcadère à 9h !
Ah et puis après c’est pas tout, un tuk-tuk passe nous prendre à 8h30 à notre GH pour nous emmener à l’embarcadère. On lui explique que c’est pas la peine, qu’on est juste à côté… elle nous répond que c’est pas grave, c’est compris dans le prix et puis comme ça la personne ira prendre les billets pour nous.
Les billets ?! Qu’est ce que c’est encore que cette embrouille ?!!! Et c’est quoi alors ce qu’on a dans les mains qu’elle nous a vendu en échange de notre monnaie ? Tout de même l’équivalent d’une quinzaine ou une vingtaine d’euros par personne !
Déjà qu’elle voulait nous faire payer Clément et qu’on a refusé ! Ben oui, il voyage sur nos genoux, il ne va quand même pas payer !
Voyant qu’on n’en démordrait pas, elle a vite capitulé pour Clément.
Bref…elle nous explique qu’il n’y a pas d’inquiétude à avoir, qu’on passera nous chercher à 8h30 (pour un départ de bateau à 11h30 je le rappel) et qu’il faudra juste être prêt à cette heure là, qu’il n’y aura rien à payer, que tout est réglé…
Ok, on est sceptique mais bon, ce qui est fait est fait. Carpe Diem…
Après ça, on ira se trouver un petit resto bien sympa, sans prétention, où nous paierons la bière l’équivalent de 60centimes d’€ et le Coca environ 30centimes ! Les plats seront tout simplement délicieux et pour un prix tout aussi dérisoire…
Mais le must de cette soirée, c’est à Clément qu’on le doit, le resto est tenu par une famille assez modeste, ils ont des petites filles, et Clément qui ne tenait pas en place ce soir là, à fini par passer sa soirée avec la famille à l’arrière du resto, dans la salle qui leur sert de salon, les gens là-bas mangent par terre, Clément a donc fait comme eux !
Ils l’ont gâté, lui ont donné bananes, sucette…et à la fin de la soirée ils nous ont même préparé un sac avec plein de confiseries pour le voyage.
Bref après cette longue journée, ce fut une soirée mémorable!
Le lendemain une nouvelle aventure nous attendait, la descente du Mékong...mais ça bien sur ça sera dans le prochain numéro!